Le métier des «Sang et Or» et leur réalisme imparable leur ont permis de remporter leur huitième victoire d’affilée.
De forts enjeux ont fait que la pression était telle, d’un côté comme de l’autre, qu’elle a pesé lourdement sur la qualité du jeu, même si les Espérantistes paraissaient beaucoup plus à l’aise que leur hôte. Ils étaient en tout cas plus libérés et plus entreprenants, cherchant à varier leur jeu et à imposer leur rythme. Et le résultat ne s’est pas fait attendre. Première véritable occasion du match transformée: parti sur la droite, Ben Ali adressa un centre millimétré à Bouguerra qui, d’une pichenette, logea la balle dans les filets d’un Ben Hassen impuissant (16’).
Une ouverture du score après seulement un quart d’heure de jeu qui a permis aux hommes de Tarek Thabet de prendre leurs marques, même si la mauvaise qualité de la pelouse de Radès les en a empêchés, comme leurs hôtes du reste, à dérouler aisément la balle. Cela n’a pas empêché les Sfaxiens de tenter de revenir dans le match . On jouait la 21’ quand, suite à centrage de la droite, Fodé a vu son tir frôler le montant droit des filets de Memmiche.
L’entrejeu, clé de la réussite
Après cette tentative dangereuse des visiteurs, les Espérantistes ont compris qu’il fallait calmer un tant soit peu le jeu, monopoliser le plus possible le ballon et continuer à faire des montées, sur les couloirs notamment, mais sans prendre de risques inutiles. Par ailleurs, Rodrigues allait profiter d’une balle perdue par Fodé Camara pour tenter un tir qui passa légèrement au-dessus de la transversale (32’). Et l’avant-centre brésilien de se montrer aussi dangereux dans le temps additionnel de la première mi-temps en adressant une jolie passe rapide à destination de Sasse, mais Chadi Hammami, vigilant et surtout plus rapide, a coupé la trajectoire de la balle, la déviant en corner (45’+1).
En deuxième mi-temps, les “Sang et Or” ont repris les débats avec la même détermination d’obtenir les trois points. Pour les locaux, le résultat importait plus que la manière. Pour parvenir à leur fin, ils ont compris que l’entrejeu était la clé de la réussite. El Ayeb et Tka, appuyés par le revenant Chaâlali, ont réussi à contrôler les débats au milieu du terrain. Quant à Sasse, il a délivré de bien jolies passes à Rodrigues et Bouguerra. Par ailleurs, ces deux derniers se sont montrés particulièrement dangereux en pleine surface de réparation avant que la défense sfaxienne ne dégage la balle sur la ligne de but (63’).
Les défenseurs sfaxiens ont bien souffert du pressing constant opéré par l’attaque espérantiste. Toutefois, en créant le surnombre dans sa zone de réparation, la défense sfaxienne a évité une note salée. En attaque, et malgré les changements opérés par Nabil Kouki, ils étaient bien loin d’inquiéter Aman Allah Memmiche qui a passé une après-midi plutôt tranquille. En témoigne le tir non cadré de Youssef Becha, passé largement au-dessus de la transversale (62’), ou encore le coup franc mou de Chadi Hammami, sans difficulté pour le mur défensif espérantiste (65’).